A l’origine
Au début du 19ème siècle, dès l’origine des chemins de fer, il a fallu donner aux trains des indications d’arrêt et de voie libre.
Il y avait donc aux abords des voies des hommes appelés « garde », agents préposés aux signaux , et ayant pour rôle de faire des signes aux mécaniciens des locomotives depuis une guérite appelée « poste de cantonnement » .
Compte tenu de la rareté et de la vitesse réduite des trains, les bras élevés de toute leur hauteur, un drapeau rouge déployé et pour la nuit l’utilisation d’un feu rouge, suffisaient à assurer la sécurité des circulations et imposer leur arrêt.
Le rouge a été choisi pour l’indication d’arrêt car il a l’avantage d’être très visible. Cette couleur subit moins d’absorption que les autres couleurs par temps obscurcis ou de brouillard, voire en présence de fumées.
En ce qui concerne la voie libre, c’est le feu blanc qui a d’abord été utilisé puisque cette couleur se rapprochait de la couleur de la flamme nue donc facile à mettre en œuvre à l’aide de lanternes.
Ces simples indications auraient été suffisantes si ces signaux à main (donc nécessairement bas) ne procuraient une visibilité à distance assez médiocre.
C’est la raison pour laquelle, on a été amené compte tenu de l’augmentation de la vitesse des trains, à surélever ces indications
La naissance des signaux mécaniques
En Angleterre, vers le milieu du 19ème siècle, le chemin de fer Anglais utilisent une boule rouge hissée le long d’un mât, associée pour observation de nuit à un feu rouge au niveau des points importants. La visibilité à distance est donc améliorée.
L’éclairage des signaux est assuré manuellement, par des lampes mobiles à huile végétale ou au colza.
En France le disque remplace la boule
En France, à partir du même principe, on a crée le disque rouge. Un disque est plus facile à réaliser qu’une boule. Ce disque est installé à proximité immédiate du point à protéger.
Lorsque le disque était présenté, il commandait au mécanicien l’arrêt. Pour observation de nuit sa cible pivotante masquait à l’aide d’un verre rouge la flamme de la lanterne. S’il n’y avait pas de danger, le disque démasquait la flamme de la lanterne. Ainsi, apparaissait la flamme blanche.
Cependant, il arrivait que les mécaniciens soient tout de même surpris par temps de brouillard de l’indication d’arrêt donné par le disque. Ils n’étaient pas alors en mesure de s’arrêter avant le point protégé par ce signal.
Le code Verlant vous connaissez ?
Historiquement, chaque compagnie privée de chemin de fer en France avait conçu et mis en œuvre sa propre signalisation.
Afin d’unifier cette signalisation, une commission est donc créée en mai 1926, sous la présidence d’Eugène Verlant, directeur de l’exploitation de la Cie du P.L.M ( Paris Lyon à la Méditerranée).
La commission Verlant rend son rapport fin 1927. Le nouveau code des signaux reçoit l’approbation du ministère des travaux publics le 1er août 1930. La conversion au code Verlant ne sera effective qu’en 1936.
Le code Verlant très novateur, en propose quelques grands principes :
- large place accordée à la signalisation lumineuse
- signaux lumineux basés sur trois couleurs : rouge (arrêt), jaune (ralentissement ou annonce d’arrêt), vert (voie libre). Ce code des couleurs a été repris par nombre de compagnies étrangères, ainsi que pour les signaux routiers ;
- simplification des signaux : n’est présentée que l’indication la plus impérative (sauf dans certains cas).
Auparavant, l’indication d’ouverture des signaux pour observation de nuit était le feu blanc, mais, avec le développement de l’éclairage public, cette « couleur » subsiste uniquement pour les refoulements ou les voies de service. On lui substitue la couleur verte
L’arrivée du disque tel que vous le découvrez
Pour remédier à ce problème on a implanté le disque à une certaine distance. Le disque à distance était né avec sa signification d’arrêt différé.
Mais afin de renseigner les mécaniciens sur le point effectif où ils devaient respecter l’arrêt, le disque fermé était complété par un drapeau, ou un feu rouge, placé et présenté au droit du point protégé.
Mais pourquoi un feu rouge et un feu jaune ?
Tout simplement à cause de sa signification car à la fois signal d’avertissement et signal d’exécution !